NAÏAL, DUO ATYPIQUE

Naïal, c'est d'abord l'histoire d'une rencontre humaine improbable. D'un côté, Stéphane Mauchand, musicien polyvalent (cornemuses, flûtes, clarinette diatonique, chant...) évoluant dans le milieu des musiques traditionnelles françaises. De l'autre, Sedryk, “non musicien” activiste, issu de la scène des musiques d'avant-garde.

Rencontre impossible ?  
Heureusement, de nombreuses influences artistiques communes, ainsi qu'une certaine vision de la musique, les rapprochent. L'idée s'impose à eux : ils vont faire de la musique ensemble et, au fil des discussions, le profil du projet se dessine clairement.

Une vision différente
L'idée est d'exploiter toutes les possibilités artistiques d'un instrument (la cornemuse du Centre-France) pour en proposer une vision différente.

Pour Stéphane Mauchand, il s'agit d'explorer, en parallèle à ses projets trads, de nouvelles facettes de son instrument, tour à tour incisif ou aérien, sombre ou déjanté. Ses compositions ne s'enferment pas systématiquement dans des schémas rythmiques rattachés aux danses traditionnelles.

Quant à Sedryk, il s'empare de cette riche matière sonore : un timbre chargé d'harmoniques et ce grain si particulier qui fait le caractère unique de la cornemuse. Il travaille cette matière comme un sculpteur via l'informatique et utilise le sampling pour proposer des ambiances à forte teneur en imaginaire.

Chez Naïal, tout collage est proscrit. Ici, on travaille à deux, chacun étant au service d'une même esthétique musicale.

Des musiques traditionnelles aux musiques nouvelles et contemporaines, de la pratique d'un instrument bimillénaire aux outils d'aujourd'hui de traitement de son, c'est bien plus qu'une confrontation : une vraie rencontre.