LUCIOLES NOIRES


"LUCIOLES NOIRES" : L'ALBUM

Diversité et cohérence
C’est bien ce qui ressort à l’écoute de ce premier album : une diversité extrême en même temps qu’une totale cohérence. Diversité car les 4 oreilles de Naïal sont largement ouvertes à différentes formes de musiques, sans cesse guidées par une curiosité en quête d'émotions nouvelles. La musique du duo se nourrit à diverses influences : musique contemporaine, traditionnelle, électroacoustique, rock, electro, improvisation...

L’ombre de Steve Reich plane sur “Voies contiguës”, polyphonie de cornemuses revisitée par la musique répétitive… “Omega” est une pure bombe electro-rock dans laquelle la cornemuse flirte avec les saturations électriques… Sur “Le dezuno”, seul traditionnel du disque, l’aspect terroir est renforcé par l’utilisation paradoxale de sons abstraits, chers à la musique électro-acoustique… “Sabbrakâ” est une pièce expérimentale qui n’en oublie pas de rester mélodique…

Marque de fabrique
Que le groupe joue sur l’émotion pure, l’énergie brute ou le franc bruitisme, que la cornemuse cède exceptionnellement le pas à la vielle à roue ou à la clarinette, pas d’hésitation : c’est toujours du Naïal.

De nombreux facteurs rendent le son du duo si personnel et reconnaissable.
En premier lieu, l’écriture des thèmes mélodiques de Stéphane Mauchand. Egalement la nature des sons utilisés, rugueux et grinçants ; cornemuses et samples forment une matière sonore riche et dense.
Viennent ensuite les arrangement de Sedryk, hors des normes et des codes habituels de la musique électronique ; le goût du détail, de la nuance et de la subtilité, qui se révèle au fil des écoutes. Rappelons que le duo a peaufiné pendant 4 ans les 9 morceaux de cet album…

Enfin, l’ambiance générale, fortement dans la noirceur, même si le disque s’achève par une note d’humour bienvenue.

Chaque titre de “Lucioles Noires” est une invitation à un voyage, vers un univers singulier dans lequel on se laisse immerger en profondeur.

Naïal ne se laisse pas facilement cataloguer, certes.
Naïal, ça s'écoute. C'est tout simplement de la musique à images, de la musique à imaginer.

A lire : interview de Stéphane Mauchand & Sedryk sur le site du CMTRA.